La rumination mentale est épuisante… et qui de nous n’en souffre pas ? Mais nous est-elle vraiment utile ? Dans cet article, j’explique pourquoi arrêter de ressasser est un véritable cadeau à s’offrir, et comment faire. C’est moins difficile qu’on ne pense !
J’en profite pour parler d’une anecdote typique des histoires à ressasser, un incident survenu alors que je me promenais avec ma chienne Pixie il y a quelques jours… et qui m’a donné l’idée pour cet article.
I. S’exprimer et ressasser
Pour commencer, faisons la différence entre ressasser et s’exprimer.
Il est important d’exprimer ce que l’on vit. Mettre des mots sur les événements qui nous arrivent est capital.
Être capable de poser des mots sur ses ressentis, ses pensées, ses émotions, et ne serait-ce même qu’uniquement raconter ce qui s’est passé est important : cela permet de prendre conscience de ce qui nous arrive.
En prononçant les mots à voix haute, lorsque l’on parle à une proche ou qu’on appelle une association, nous brisons le silence et pouvons obtenir la validation dont nous avons besoin.
Parler est une des premières étapes qui va nous permettre de commencer à travailler.
Ressasser, c’est revenir sans cesse sur les mêmes choses (revoir en esprit, donc à soi-même ou répéter les mêmes choses aux autres).
Et souvent, les deux : on pense constamment à ce qui s’est passé, et dès qu’on rencontre quelqu’un on raconte de nouveau l’histoire… ou on appelle une amie spécialement pour la raconter…
II. Pourquoi ne pas ressasser ?
Quand nous racontons la même histoire, nous nous imposons de la revivre de multiples fois. Je ne pourrais pas mieux faire le point à ce sujet que Byron Katie qui pose cette question :
« Combien de fois avez-vous vécu cette situation en vrai ? Et combien de fois dans votre tête ? »
III. Comment arrêter de ressasser ?
C’est plus simple qu’il n’y paraît. Voici comment faire en 2 points (et on peut n’appliquer que le second !)
1. Écrire les faits et ses émotions
Quand une histoire empoisonne notre cerveau, une astuce très simple est de l’écrire.
Nous donnons ainsi le message à notre cerveau que les faits sont consignés et classés, puisqu’ils sont écrits et peuvent être retrouvés, mais qu’il n’est pas utile de les garder à disposition dans notre mémoire « vive ».
Ils ne seront pas oubliés et peuvent être ressortis du tiroir pour être travaillés, si nécessaire, mais ils ne sont plus omniprésents.
2. Décider d’arrêter de ressasser
Et la chose la plus simple, c’est vraiment de prendre la décision consciemment de ne plus revenir sur cette histoire ni d’y penser dans les détails.
Ainsi on peut, en amont, prendre la décision de ne pas la raconter, ou choisir les personnes auxquelles on en parlera (par choix ou obligation) et l’ampleur des détails nécessaires.
Cette prise de décision, à elle seule, nous permet de nous retenir de tout raconter de manière mélodramatique à grand renfort de détails tout ce qui nous arrive.
Il suffit de s’appliquer à le faire plusieurs fois pour se rendre compte à quel point ça libère.
IV. Exemple d’histoire à ruminer
Si j’ai écrit cet article au sujet de la rumination mentale, c’est parce qu’il y a quelques jours, en promenant Pixie, j’ai été victime d’un incident qui a dégénéré. Sur le chemin du retour, j’ai broyé du noir en y repensant et rejouant le scénario « J’ai dit, elle a fait… etc. », et j’étais prête à tout raconter la minute même où j’arrivais chez moi.
Et sur le pas de la porte, j’ai décidé que « Non » : l’incident était clos, et je n’avais pas envie de le revivre.
Alors je n’en ai pas parlé.
Et donc… tu te doutes déjà que je ne vais pas le relater ici non plus!
Voilà comment arrêter de ressasser ! (Cas pratique 😉
Et toi, as-tu déjà abandonné cette pratique ou bien remarques-tu à la lecture de cet article que c’est un endroit où tu pourrais sérieusement améliorer ta vie ? Je te conseille d’essayer… c’est « magique » !